FAITS CONCERNANT L’ACIDITÉ ET ALCALINITÉ: UN ÉQUILIBRE DYNAMIQUE

FAITS CONCERNANT L’ACIDITÉ ET ALCALINITÉ: UN ÉQUILIBRE DYNAMIQUE

Introduction

Le corps humain produit de l’acide. Si l’acide produit ne peut être éliminé, un état de déséquilibre entre les acides et les alcalins se produit.

L’équilibre, c’est aussi la polarité, les contrastes et les tendances opposées susceptibles de détruire l’équilibre.

En observant la vie, on observe aussi cette quête perpétuelle d’équilibre entre deux polarités opposées. Ainsi, l’équilibre physiologique pourrait être défini comme l’alternance harmonieuse et rythmique entre deux états de déséquilibre.

En ce qui concerne un individu, nous pouvons définir les trois états suivants :

  • tendance à l’acidose
  • tendance à l’alcaline
  • équilibre possible entre les deux

L’étude de l’équilibre entre les acides et les alcalins nous amène à considérer la dynamique entre plusieurs facteurs :

  • Rythmes veille/sommeil : la physiologie d’une personne endormie est différente de celle d’une personne éveillée.
  • Les différents systèmes organiques impliqués : le système digestif, le sang, le tissu mésenchymateux (où se développent les tissus conjonctifs et squelettiques, dont le sang et la lymphe) et le foie. Ces interactions organiques sont régulées par les poumons et les reins. Les systèmes tampons, situés principalement dans les cellules sanguines, sont également à considérer car ce sont des correcteurs naturels.
  • La polarité des aliments consommés, qui modifie constamment l’équilibre précaire entre les acides et les bases.

Définitions du pH

Le pH est une unité de mesure utilisée pour décrire le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une solution. Le pH est un nombre compris entre 0 et 14.

Augmenter ou diminuer l’acidité

L’acidité varie, de 0 à 7 et une acidité correspondant à un pH bas ; 7 est neutre ; de 7 à 14, l’alcalinité augmente. Ces cotes sont une question de convention. Le pH du sang humain est légèrement alcalin mais les organes peuvent être alcalins ou acides, selon leur fonction.

Toute variation soudaine du pH peut être préjudiciable à la santé, c’est pourquoi un certain nombre de systèmes de protection dans le sang (systèmes tampons) aident à prévenir de telles variations.

Dans le sang, le pH a une valeur stabilisée qui varie de 7,36 à 7,42. Dans l’urine, le pH idéal varie de 6,5 à 7,5.

Le sang et les tissus sont différents

L’équilibre entre les acides et les alcalins peut être très déroutant, mais c’est parce qu’on ne fait pas de distinction entre le sang et les tissus. Cependant, le pH sanguin tend vers l’acidose lorsque le pH tissulaire tend vers l’alcalinité.

Les variations du pH tissulaire sont beaucoup plus importantes que celles du sang. Le pH sanguin doit rester dans une marge étroite compatible avec la vie. Il est remarquable que, malgré des habitudes alimentaires erratiques, le pH sanguin reste compris entre 7,36 et 7,42, avec une moyenne de 7,39.

Il en va de même pour les sécrétions physiologiques telles que la sueur, les larmes, les humeurs aqueuses, le liquide céphalo-rachidien et la lymphe, qui subissent de très légères variations.

Le sang

Afin de faire face aux variations acido-basiques liées à l’alimentation, le corps utilise des tampons plasmatiques et cellulaires, qui comprennent six systèmes tampons (au sein de la cellule). Ces six systèmes sont essentiels car le pH sanguin ne peut subir que des variations limitées avant de provoquer des troubles graves affectant le métabolisme et la conscience. Par conséquent, lorsque le pH sanguin atteint 6,95, une personne entre dans le coma, le muscle cardiaque s’arrête et la mort survient. C’est le cas, par exemple, du diabète grave. Lorsque le niveau de pH atteint 7,7, une personne peut devenir extrêmement irritable et, dans les cas extrêmes, connaître des épisodes de tétanie sévère (spasmes musculaires) et des convulsions pouvant entraîner la mort. Par conséquent, le sang (et les cellules) prélèvera du corps ce qui est nécessaire pour maintenir les niveaux de pH adéquats, ce qui épuisera le corps des nutriments nécessaires à des systèmes spécifiques. (Re: magnésium et calcium de l’os)

Les reins et les poumons

Le corps utilise deux organes essentiels pour éliminer les déchets acides qu’il crée. Ces organes sont les reins et les poumons.

Chaque organe est spécialisé dans l’élimination d’un type particulier d’acide, car la structure chimique des différents acides varie selon les aliments ingérés.

Certains acides sont difficiles à éliminer, ce sont donc les reins qui font le travail. Ce travail est long et difficile, mais les reins sont bien adaptés à cette fonction. Cependant, ils ne peuvent supporter qu’une certaine quantité d’acide et ne doivent donc pas être surchargés.

Acides non volatils

Acides aminés – acide urique

  • Acides aminés soufrés de protéines (méthionine, cystéine)
  • Acides sulfuriques – Acides nucléiques, phospholipides, phosphoprotéines : (caséine, albumine)
  • Acide phosphorique – Élimination de 100 nmol H+/jour

D’autres acides sont plus facilement éliminés car ils se transforment en une substance qui « s’évapore » dans l’air. Ce type d’élimination est plus facile et se fait par les poumons.

Acide volatil

  • Acide organique
  • Acide carbonique – (anhydrase carbonique)
  • Dioxyde de carbone – Élimination de 13000 à 15000 nmol H+/jour
  • Il est important de comprendre ces deux mécanismes car ils sont d’une importance capitale sur le plan pratique.

Il est important de comprendre ces deux mécanismes car ils sont d’une importance capitale sur le plan pratique.

La dynamique de la digestion

Chaque organe du tube digestif fonctionne au mieux dans son propre environnement acido-basique, et il est essentiel que ces valeurs soient respectées dans chaque segment du tube digestif. Le niveau de pH peut donc différer d’un organe à l’autre. • Au niveau gastrique, le milieu doit être majoritairement acide.

  • Au niveau duodénal, le milieu doit être plus alcalin. Ceci est rendu possible grâce à :
  • sécrétions pancréatiques (pH de 7,6 à 8,2)
  • sécrétions biliaires (pH de 7 à 7,5)
  • les sécrétions intestinales (pH 8).

Le rôle de ces sécrétions est de neutraliser l’acidité du chyme à sa sortie de l’estomac, en utilisant des bicarbonates qui confèrent à ces sécrétions une propriété tampon importante. Si l’environnement est trop acide dans le duodénum, ​​la digestion des graisses, des glucides et des protéines restera incomplète et les aliments se décomposeront dans l’intestin grêle et le côlon, provoquant la putréfaction et l’auto-intoxication.

Dans le côlon, le pH varie dans les limites normales de 4,5 à 6 (pour les nourrissons) et de 6,5 à 7,5 (pour les nourrissons nourris au lait de vache, et pour les enfants et les adultes). A ce niveau, plusieurs facteurs entrent en jeu :

  • – des acides organiques, produits par la flore fermentaire (acide lactique, acide butyrique, acide propénoïque, acide acétique, acide succinique) ;
  • – les acides aminés, l’ammoniaque et les bases aminées résultant de l’activité de la flore de putréfaction ; et
  • – les principes alcalins des sécrétions intestinales.

Variation de pH

Processus de fermentation et de putréfaction

Physiologiquement, il existe un véritable antagonisme entre fermentation et putréfaction.

Tant que la fermentation acide se produit dans l’intestin, la putréfaction ne se produit pas, ou si elle se produit, ce n’est que marginalement. Normalement, la fermentation acide commence dans la deuxième partie de l’intestin grêle et se poursuit dans le caecum.

Si tous les glucides ont été digérés et absorbés avant que le contenu de l’intestin n’atteigne le caecum, la putréfaction prend rapidement le dessus. La putréfaction se développe non seulement aux dépens des résidus de protéines alimentaires, mais aussi aux dépens des protéines issues des sécrétions de la muqueuse intestinale, de la desquamation et des bactéries mortes. Ces processus sont connus sous le nom de décarboxylation et de désamination.

La décarboxylation des acides aminés génère des amines : ornithine, lysine, tyrosine, histidine… qui génèrent respectivement putrescine, cadavérine, tyramine, histamine… Mercaptan, hydrogène sulfuré, ammoniac, scatole et indole sont également générés.

Afin de réduire les effets de la putréfaction, l’alimentation doit inclure des aliments riches en glucides protégés par une enveloppe fibreuse (céréales alimentaires). Les fruits et légumes, en particulier les carottes, les pommes et les graines de caroube, peuvent lutter efficacement contre la putréfaction.

Les sous-produits de la putréfaction sont tous plus ou moins toxiques. La fraction absorbée par la muqueuse intestinale accède directement au foie par la veine porte. Par son action chimique, le foie peut transformer des substances toxiques provenant des intestins. Ces substances, une fois transformées et détoxifiées, sont éliminées par l’urine. La quantité de ces substances dans l’urine est un moyen d’évaluer l’intensité de la putréfaction intestinale.

Dans le duodénum, ​​si le milieu alimentaire est trop acide, la digestion des graisses, et surtout des protéines, restera incomplète. Ils se décomposeront dans l’intestin grêle et le côlon, et c’est trop tard.

Dans ce cas, le processus de putréfaction dépasse le processus de fermentation normal et il s’ensuit une constipation et une auto-intoxication par la ptomaïne (alcaloïde putréfactif ou cadavérique).

De plus, si l’alimentation n’inclut pas une quantité suffisante de sucres lents et si la quasi-totalité des glucides est absorbée avant d’atteindre le caecum, le processus de fermentation protectrice diminue dans le côlon et la putréfaction se produit.

Phases diurnes et nocturnes

Phase diurne

Pendant la journée, les aliments fournissent au corps des acides aminés, des protéines, des sucres, des acides organiques et des minéraux par la circulation sanguine et des graisses par la circulation lymphatique. Le foie reçoit ces éléments et procède à leur tri, détoxification, stockage et distribution dans la circulation générale. Cette phase du métabolisme produit de nombreux acides qui sont à leur tour :

  • rapidement éliminé par la respiration sous forme de dioxyde de carbone, pour les acides volatils ; et
  • éliminés plus lentement par les reins via les urines, pour les acides non volatils.

La plupart des acides minéraux en excès sont déviés dans le mésenchyme afin que le pH sanguin reste constant. Les acides se fixent sur les fibres de collagène. Par conséquent, il existe une tendance générale à l’acidose des tissus.

Cette tendance modifie lentement la structure colloïdale du tissu mésenchymateux qui, sous l’effet de l’accumulation d’acide, devient progressivement un gel, c’est-à-dire qu’il se solidifie.

Phase nocturne

Pendant la nuit, le flux de matière apporté par la nourriture cesse. C’est une période de jeûne physiologique pendant laquelle l’organisme transforme ses activités d’assimilation et de stockage en activités d’élimination et de nettoyage. Comme pour la phase diurne, le foie participe mais ses activités sont couplées à celles des reins ; les deux organes évacuent les déchets métaboliques qui s’accumulent dans le tissu mésenchymateux, qui devient plus alcalin et sa structure colloïdale devient plus liquide en perdant ses déchets acides. Cela représente une sorte de courte période de guérison qui se produit chaque nuit.

Signes d’acidité des tissus

Un certain nombre de symptômes apparaissent progressivement lorsque l’organisme souffre d’acidose tissulaire chronique. Voici les principaux symptômes :

  • fatigue matinale
  • sommeil perturbé entre 1 h 00 et 3 h 00
  • régurgitation et aigreur (pyrosis)
  • appétit perturbé, boulimie
  • constipation
  • migraines fréquentes
  • peau grasse, en particulier sur le visage
  • la partie arrière de la langue est pâteuse
  • haleine du matin
  • les mains sont froides et humides
  • transpiration abondante des pieds, sueurs froides
  • sensible au froid
  • douleurs musculaires
  • bronchite chronique et formation de mucus
  • leucorrhée
  • lent, malheureux au travail

Test de pH urinaire

Concrètement, trouvez d’abord du papier de tournesol. Ce papier vous permettra de tester le pH de l’urine. Il change de couleur en fonction du pH des liquides avec lesquels il entre en contact. Grâce à un nuancier fourni avec le papier, il est possible de déterminer instantanément le pH qui correspond à chaque couleur.

Procédez à l’écriture systématique des valeurs de pH trois fois par jour (deuxième urine le matin, à midi et le soir avant le souper) pendant plusieurs jours et notez les résultats. Utilisez un bol propre et sec pendant 8 à 15 jours consécutifs.

Si les valeurs obtenues sont souvent ou constamment inférieures à 7 ou 7,5, cela indique une surcharge acide métabolique qui imprègne les tissus et perturbe les fonctions physiologiques normales.

Correction de l’acidose tissulaire

Chez les personnes en bonne santé, la correction de l’équilibre acido-basique se fait en modifiant ses habitudes alimentaires. Cette seule modification permettra de freiner progressivement et en douceur l’état d’acidose tissulaire.

Pour les personnes malades, modifier simplement ses habitudes alimentaires ne suffit pas. Il faut donc prendre des citrates alcalins. Cela se fait sous la supervision d’un professionnel de la santé bien formé.

Aliments producteurs d’acide

Les aliments qui produisent des acides contiennent des substances dont le catabolisme génère des acides. C’est le cas des protéines qui apportent divers acides (acide sulfurique, acide phosphorique, acide urique, etc.).

Cependant, tous ces aliments producteurs d’acides sont également des composants fondamentaux de notre alimentation. Il n’est pas possible de les supprimer car cela reviendrait également à supprimer les acides aminés essentiels.

Il est donc important de faire attention aux quantités absorbées. Le corps a besoin d’un apport régulier en protéines, mais en quantités bien inférieures à ce que nous consommons actuellement. Nos habitudes alimentaires modernes nous fournissent chaque jour des quantités excessives de protéines. Pour un corps normal, il est malsain de consommer plus de 50 grammes de protéines par jour (20 grammes suffisent souvent). Tout excès est susceptible de provoquer une auto-intoxication. Cependant, la notion d’excès dépend de l’individu, c’est-à-dire qu’elle est basée sur les capacités métaboliques personnelles et sur le niveau d’activité physique de chacun. Il est évident que pour un ouvrier ou une personne vivant dans des climats froids, une alimentation riche en protéines est mieux tolérée que par une personne sédentaire vivant dans des climats tempérés.

Les acides aminés qui proviennent du lait et des sous-produits du lait (fromage, yaourt, etc.) contiennent peu d’agents acidifiants, car les substances produites sont les corps cétoniques et l’urée, qui sont des acides faibles.

Le lactosérum est cependant un cas particulier : le pH du lactosérum frais est d’environ 6,5 ou 7, ce qui le rend alcalin. Dix heures plus tard, le même lactosérum aura un pH de 2 ou 3, indiquant donc qu’il est devenu acide.

Les acides aminés des protéines animales (viande, poulet, poisson, etc.) contiennent des acides forts (phosphoriques et sulfuriques) et des purines, qui apportent des composants acides (acide urique). Ce sont donc de puissants acidifiants. Comme nous l’avons déjà vu, l’élimination de ces acides forts ne peut se faire que par les reins.

Les animaux carnivores qui mangent presque exclusivement de la viande possèdent une enzyme spécifique (urique) qui les protège de l’engorgement par l’acide urique, condition liée à une forte consommation de viande. Chez l’homme, une consommation excessive de protéines animales est souvent responsable de maladies liées à l’urée, d’arthrite goutteuse et de lithiase rénale.

Les céréales alimentaires entières et raffinées consommées sous n’importe quelle forme produisent également des corps acides.

Les aliments toxiques qui contiennent des alcaloïdes comme le café (caféine), le thé (théine) et le cacao (théobromine) sont riches en purine et sont classés comme aliments acides. Il en va de même pour le sucre blanc, la farine de blé raffinée et ses dérivés ainsi que les graisses raffinées. Cela explique pourquoi certains végétariens qui ne consomment pas exclusivement des produits entiers, et qui mangent trop de céréales alimentaires et trop peu de crudités souffrent également d’hyperacidité, tout comme les mangeurs de viande.

Comme nous l’avons vu, pour équilibrer l’apport quotidien massif en acides minéraux, l’organisme doit puiser dans ses réserves minérales. Les aliments acides détruisent donc les alcalins et déminéralisent.

Exemples d’aliments acidifiants :

  • Viande, poisson, volaille, gibier
  • Charcuterie, foie, rognons, abats, cervelle
  • Blancs d’œufs
  • Fromage fort et fermenté
  • Légumineuses : lentilles, petits pois, haricots blancs
  • Asperges, artichauts, choux de Bruxelles
  • Cacahuètes

Exemples d’aliments qui produisent de grandes quantités d’acides :

  • Sucre blanc
  • Farine blanche et ses dérivés : pain blanc, crackers, viennoiseries, pâtes
  • La semoule
  • Huiles raffinées
  • Graisses durcies
  • Thé, alcool, café, chocolat
  • Bouillon gras

Aliments produisant des alcalins

Un régime végétarien apporte généralement une grande quantité de bases qui proviennent des sels alcalins et des acides organiques faibles contenus dans les légumes et les fruits.

Le lait, les légumes et les fruits produisent de l’alcalin, bien que les œufs et les céréales alimentaires soient généralement des aliments producteurs d’acide.

Le lait est plutôt basique, mais il doit être consommé à bon escient. Il est préférable lorsqu’il est fermenté (yaourt, lait caillé, etc.). Le lait perd la plupart de ses composants vitaux lors de la pasteurisation (vitamine C, modification de ses protéines).

Les céréales alimentaires associées aux légumineuses et aux œufs fournissent à l’organisme tous les acides aminés essentiels contenus dans leurs protéines et sont donc des composants très importants d’un régime sans viande.

Cependant, ils produisent également des acides et ne doivent pas être consommés en grande quantité.

Les légumes, les crudités, le lait et les fruits apportent à l’organisme sels minéraux et oligo-éléments, et sont des aliments alcalinisants. La consommation de ces aliments doit être privilégiée dans les cas où l’on a tendance à développer une acidité tissulaire. Ces aliments contiennent peu ou pas d’éléments acides. Ils sont cependant très riches en sels minéraux alcalins.

Les pommes de terre issues de l’agriculture biologique sont un aliment de base idéal. Ils contiennent du calcium et du potassium, ce qui explique leur pH considérablement alcalin. Il faut néanmoins se méfier de trop les cuire car cela détruit leurs effets bénéfiques. Ils sont malheureusement considérés comme des aliments engraissants. Ils conservent toutes leurs propriétés organiques lorsqu’ils sont cuits à la vapeur (et non sous pression).

Les châtaignes produisent également de grandes quantités d’alcalin et devraient être consommées plus fréquemment pendant l’hiver. Ils accompagnent tous les légumes, en particulier le chou.

Exemples d’aliments producteurs de base :

  • Fruits et jus de fruits
  • Feuilles et racines végétales
  • Tiges de légumes comestibles (sauf asperges)
  • Oignons, ail
  • Patates
  • Châtaignes
  • Lait fermenté frais
  • Lait concentré non sucré
  • Lait en poudre
  • Lactosérum en poudre
  • Yaourt
  • Soja et sous-produits
  • Bouillon de légumes
  • Jus de légumes
  • Jaunes d’œuf
  • Herbes aromatiques : persil, ciboulette, thym, origan et romarin

Attention : cette liste n’est pas exhaustive et il peut y avoir des exceptions.

Certains légumes comme les asperges, les artichauts et les choux de Bruxelles produisent des acides. L’asperge est une pousse, l’artichaut et le chou de Bruxelles sont des fleurs. Ils doivent être consommés avec des aliments très basiques tels que les pommes de terre et les châtaignes. Les personnes malades doivent éviter de les manger. Les légumineuses sont généralement acides, à l’exception du soja, qui est basique. Parmi les noix qui sont généralement basiques, on trouve les cacahuètes, qui produisent de l’acide en raison de leur forte teneur en acide urique. Ainsi, le beurre de cacahuète et l’huile de cacahuète produisent de l’acide.

Aliments équilibrés

Un certain nombre d’aliments n’appartiennent pas aux listes précitées. Leur bon équilibre acido-basique les rend adaptés aux personnes malades.

  • Noix fraîches, haricots verts
  • Petits pois
  • Millet et dérivés
  • Pain de seigle complet
  • Céréales complètes
  • Germe de blé
  • Pâtes à base de farine de seigle entier
  • Beurre frais de haute qualité
  • Sucre complet

Les aliments mentionnés ci-dessus sont tous légèrement acides, mais constituent néanmoins de bonnes bases pour une alimentation équilibrée. Leurs tendances légèrement acidulées peuvent facilement être compensées par l’ajout d’herbes aromatiques et d’huile vierge lors de leur consommation.

Oxygénation

La marche, l’exercice physique, le temps passé en altitude ou toute activité favorisant le métabolisme en général et accélérant la respiration, augmente l’élimination des acides faibles et contribue à désacidifier l’organisme. Souvent délaissées par les citadins, ces activités sont essentielles au maintien d’une bonne santé lorsqu’elles sont associées à une bonne alimentation.

Une journée d’exercice physique à l’air frais rend l’urine acide. Cela est dû en partie à l’augmentation du métabolisme des muscles, qui produisent de l’acide lactique, et aussi à l’augmentation générale du métabolisme de base. L’oxygénation oxyde un certain nombre d’acides tissulaires, qui peuvent ensuite être éliminés par les reins.

Utiliser des citrates

Dans la plupart des cas, prescrire un régime alimentaire basique à une personne malade est insuffisant. L’absorption d’un mélange basique à base de citrate alcalin devient indispensable.

La correction se produit alors grâce à la prise régulière de citrates alcalins sous forme de poudres ou de comprimés.

Les citrates contiennent des sels basiques faibles qui sont rapidement éliminés par les poumons sous forme de dioxyde de carbone. Les sels basiques restants alimentent les stocks alcalins du sujet, vidés par l’acidose tissulaire chronique. Ainsi, la surcharge acide peut être remise en circulation depuis le mésenchyme où elle était stockée, pour être progressivement éliminée par les reins. Ce sont essentiellement des acides minéraux fortement liés, qui ne peuvent pas être éliminés par les poumons.

Il existe de nombreuses spécialités qui permettent à l’organisme de se débarrasser de ses acides. Les laboratoires de chaque région fournissent des catalogues sur demande.

Contrôle des doses individuelles

Si un état d’acidose tissulaire chronique nécessite la prise de citrates, il faut commencer par une cuillerée du mélange choisi (ou un comprimé) tous les matins. Le niveau de pH doit être mesuré trois fois par jour.

Les résultats varieront et les niveaux de pH de l’urine se corrigeront d’eux-mêmes. Si la prise une fois par jour n’est pas suffisante, la dose de citrate doit être augmentée soit en doublant la dose du matin, soit en ajoutant une deuxième cuillerée ou pilule avant le déjeuner. En général, deux doses par jour suffisent pour la plupart des gens.

Les sels alcalins peuvent être dissous dans un grand verre d’eau tiède. Les comprimés doivent être pris avec un grand verre d’eau. Une fois le bon dosage trouvé (différent d’une personne à l’autre), la prise de citrate doit se poursuivre régulièrement pendant plusieurs mois ou années (il faut 2 ou 3 ans pour guérir l’acidose).

Le contrôle urinaire doit être effectué quotidiennement, pendant une période de deux semaines afin de déterminer si la posologie est toujours appropriée.

Certains acides

L’acide malique

L’acide malique se trouve dans des aliments comme les pommes, les poires, les prunes, les raisins, les pêches, les melons, les tomates, les cerises, les groseilles, les canneberges et les fraises.

Acide citrique

L’acide citrique se trouve dans les citrons, les pamplemousses, les grenades, les oranges et d’autres fruits.

Acide tartrique

L’acide tartrique se trouve en grande quantité dans le raisin et en petite quantité dans d’autres fruits et légumes.

Acide lactique

L’acide lactique se trouve dans le lactosérum et le lait caillé. Il est également produit dans l’organisme par la fermentation des sucres sous l’action de certains ferments. L’acide lactique neutralise les effets nocifs de la putréfaction dans le côlon.

Acide acétique

L’acide acétique se trouve surtout dans le vinaigre et doit être exclu de l’alimentation. Il arrête la digestion et n’a aucune valeur nutritive. Il devrait être remplacé par du jus de citron.

Acide oxalique

L’acide oxalique se trouve dans les épinards, la rhubarbe, l’oseille, le poivre, le thé et le cacao. Pour les personnes en bonne santé, un régime comprenant de grandes quantités de cet acide (issu des épinards, de la rhubarbe et de l’oseille) n’est pas nocif s’il n’est pas consommé en excès. Cependant, si de l’acide oxalique est retrouvé dans les urines, ces aliments doivent être consommés avec parcimonie. Si nécessaire, de grandes quantités de cet acide peuvent être éliminées dans les épinards en les faisant bouillir jusqu’à ce qu’ils soient à moitié cuits.

Acide benzoïque

L’acide benzoïque se trouve dans les prunes, les pruneaux et les canneberges. Les fabricants de préparations alimentaires sont autorisés à utiliser de petites quantités de cet acide comme conservateur. Des quantités excessives ont tendance à provoquer une acidose.

Acide tannique

L’acide tannique est un astringent que l’on trouve en grande quantité dans le café, le thé et le cacao. Il gêne la digestion.

Acide butyrique

L’acide butyrique se trouve dans le beurre et dans d’autres graisses rances. Les personnes souffrant de troubles chroniques doivent soit arrêter soit limiter leur consommation de cet acide.

Acide urique

L’acide urique se trouve en grande quantité dans la viande, et une quantité excessive de cet acide dans le corps a tendance à provoquer des rhumatismes, des névrites, des graviers et d’autres troubles.

 

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